Il y a 5 ans, en arrivant à Rome de Bruxelles, nous avons eu la chance de nous installer, blottis près de l’Appia Antica. Nos régulières balades en famille en compagnie de nos deux labradors se sont teintées de maintes couleurs et senteurs. Que ce soit pour y courir, y rêvasser ou gambader, chaque sortie dans cette grande allée bordée de pins parasol et cyprès, de tombes ancestrales et de bâtiments historiques, sous un soleil de plomb, sous la pluie torrentielle, imposante et intimidante romaine (même pour une normande de souche ayant vécu à Bruxelles !!!) fut une source d’inspiration. Je caressais toujours plus l’idée, lors de ces promenades, qu’un jour je m’arrêterais et j’ouvrirais le coffre où j’aurais emmagasiné toutes ces images et je les coucherais en pastel pour partager mon Appia.
C’est un havre de paix.
L’Appia Antica, où les sens se confondent, nous transportent. Là, où les sentiments se métamorphosent. Toujours.
C’est un lieu magique, une tasse de camomille, un éclat de rire, une caresse.
Les couleurs y sont écrasantes, éblouissantes, dramatiques…
Les odeurs y sont fraiches et entêtantes selon les heures et les saisons.
La nature y chante des mélodies lancinantes, joyeuses, angoissantes parfois.
Les rencontres peuvent se révéler cocasses.
Réceptacle magique où les pas mènent à des confidences, un aveu, des angoisses et des peines. Des retrouvailles, des fantasmes et des rêves.
Ces pierres et ces rêves envoutants ne se lassent pas d’écouter respectueusement nos pensées, nos secrets d’humain.